Visite
des fortifications urbaines
de Strasbourg 1878-1918
Visite guidée par Antoine Schoen, membre du Cercle d’études et de sauvegarde des fortifications de Strasbourg Nous aurons la possibilité exceptionnelle de découvrir des ouvrages insolites et uniques en Europe dans l’histoire des fortifications, on nous promet même quelques pépites…
Visite limitée à 30 personnes, priorité aux membres Archi-Strasbourg comme d’habitude 24 novembre 2024
À Strasbourg, un bunker de 1878 qui servait d’ancienne poudrière aux Allemands a été transformée en ferme souterraine pour cultiver des champignons bio.
Le Bunker Comestible est une champignonnière bio qui emploie et forme des maraîchers en situation de handicap.
Il s'inscrit dans le cadre du LICHT !, une initiative de la Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est.
c'cité-Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est a lancé en septembre 2021 sa production de pleurotes et shitakés au sein d'un bunker, spécialement réhabilité, en plein cœur de Strasbourg.
Cet espace idéal pour la culture de champignons permet de diversifier les compétences et les activités de l'association, tout en offrant de nouvelles perspectives professionnelles aux personnes en situation de handicap visuel.
Au-delà de développer une économie locale, le Bunker Comestible favorise le lien avec les habitants de Strasbourg ; ce sont d'ailleurs pas moins de 800 citoyens qui se sont déplacés pour son lancement.
Ainsi, cette champignonnière urbaine permet de changer le regard sur le handicap visuel en sensibilisant le grand public mais également l'ensemble des acteurs du territoire.
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Après sa victoire militaire sur la France, l'Empire allemand annexe l'Alsace ainsi qu'une partie de la Lorraine.
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Avec Cologne, les villes de Metz et Strasbourg deviennent des villes fortifiées, de véritables camps retranchés garants des frontières occidentales du nouvel empire allemand. Dans le cas strasbourgeois, la ville est entourée d'une enceinte fortifiée continue et d'une auréole discontinue de quatorze forts détachés.
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Le rôle de ces nouveaux forts est double.
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Il s'agit d'abord de maintenir, en cas de guerre, l'assaillant français au plus loin du centre urbain et de l'empêcher de le bombarder.
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Pour ce faire, les forts sont établis à huit-neuf kilomètres du noyau urbain afin de le mettre hors de portée des canons de l'époque.
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Le second rôle de ces ouvrages détachés est de soutenir de leurs feux extérieurs, le mouvement des troupes allemandes de la garnison locale d'infanterie.
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Les Français pour prendre de force Strasbourg sont ainsi contraints de mobiliser lors d'un siège deux corps d'armée
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Le Parc du Glacis
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Sous le gouvernement du Reichsland d'Alsace-Moselle (1871 - 1919), une enceinte moderne, couplée à une ceinture de forts avancés vient remplacer l'ancien système de défense devenu obsolète.
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La nouvelle enceinte (1875 - 1884), précédée d'un fossé en eau, suit un trajet polygonal : courtines et bastions s'alternent, ces derniers étant fréquemment doublés d'une plate-forme appeliée "cavalier".
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Les portes qui la jalonnent ouvrent sur des poudrières, des entrepôts et plusieurs casernes. Ce système défensif, encore en place à l'arrière de la gare, comprends l'imposante "Kriegstor" (porte de guerre), des ouvrages de fortification pour partie réhabilités - le bastion 14 - accueille notamment des galeries d'artistes - et le glacis, partie extérieure des fortifications, aménagé en parc de promenade et jardins familiaux.
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Le traité de Francfort du 10 mai 1871, entérine l'intégration de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine (1 500 000 habitants) au Deuxième Reich allemand.
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Le territoire conquis devient un Reichsland ou « Territoire d'Empire » propriété commune de tous les États allemands dirigé par un Gouverneur nommé par l'Empereur et par une assemblée parlementaire composée de notables nommés par Berlin et de députés élus au suffrage universel masculin.
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La ville de Strasbourg devient la capitale économique, politique et administrative de cette nouvelle entité allemande et le chef-lieu de la XVe Région militaire prussienne.
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Les fortifications de la ville alsacienne ayant été fortement endommagées durant le siège de 1870, les militaires allemands prennent des mesures d'urgence et d'exception.
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Dès 1872, des procédures d'expropriations sont lancées afin d'acquérir des terrains et de construire au plus vite les forts détachés, tous situés autour de Strasbourg dans un rayon de huit à neuf kilomètres, soit la portée de tir maximale des canons de l'époque.
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Entre 1872 et 1876 sont édifiés douze forts complétés par deux autres entre 1876 et 1882 pour porter le total à quatorze.
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Sur ce chiffre, onze forts sont situés en Alsace sur la rive gauche et trois sur la rive droite dans les environs de Kehl. Le dispositif est complété entre 1885 et 1890 par l'édification de cinq ouvrages intermédiaires plus petita (Zwischenwerk) soit un total de dix-neuf forts détachés
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Ancien bâtiment de services à vocation militaire, Wagenhaus, bâti le long de la voie ferrée. Plusieurs bâtiments de ce type subsistent encore, les Wagenhaus 8 à 13.
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Ces bâtiments servaient au rez-de-chaussée au stockage des pièces de remparts, stockage de munitions ou de matériels et des trains d'artillerie hippomobile à l'étage.
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Cette caponnière est réalisée en plaque d'acier de 12 cm d'épaisseur, maintenues entre elles par boulonnage. Le tout repose sur un massif en béton recouvert de plaques de granit. Le cuirassement a été réalisé par la société britannique Cammel basée à Sheffield.
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L'ensemble est prévu pour 4 emplacements de pièces d'artillerie (8 cm Stahlkanone) et comporte également 4 emplacements pour feux d'infanterie. Ce dispositif couvrait le fossé en eau du bastion.
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Particuliers : Membre : 20 euros
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Famille : 30 euros
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Membre donateur : 40 euros
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Membre bienfaiteur à partir de 80 euros
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Tarif réduit de 10 euros pour étudiants, bénéficiaires du RSA et personnes non-imposables, sur justificatif.
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Sociétés :
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40 euros (nom et logo sur notre site)
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Mécènes à partir de 100 euros nom, logo et lien sur le site de la société
Porte en bois des locaux de stockage
- avec plaques de brou et de liège
Attaquées par la rouille et les orties, certaines portes le long des 1,2 km de remparts restent fermées. Antoine Schoen possède les clés. Depuis 2016, il fait partie des 30 bénévoles du Cercle d’étude et de sauvegarde des fortifications de Strasbourg (CESFS) qui veut relancer l’intérêt touristique du site.
En septembre dernier, lors des Journées du patrimoine, il a guidé près d’un millier de curieux sous l’impressionnante voûte d’une ancienne poudrière et à travers les trois étages du Centre de passage qui accueillait les militaires en attente d’affection lors de la Seconde Guerre mondiale (voir carte).
Visiblement conquis, 150 visiteurs ont laissé des encouragements dans le livre d’or ouvert pour l’occasion.