Marilyne Poulain a pour mission d’assister la préfète de région, Josiane Chevalier, afin de coordonner les dispositifs de l’État en matière d’emploi, d’éducation, de santé, de rénovation urbaine dans les quartiers prioritaires de la ville.
À cela s’ajoute la défense des Droits des femmes et la lutte contre les discriminations. "Je sais que la charge va être lourde, j’en mesure les enjeux", assure celle qui entre en fonctions quelques semaines seulement après les émeutes et quelques mois avant la redéfinition de la géographie de la politique prioritaire de la ville.
Baris et Vardan
L'atelier de la chanson
Chorale du Collège
de la Providence
menée par
Stéphane Kuhn
Lycée Jean Sturm
Irène WEISS , membre du Grand Est
Vice-présidente de la commission Enseignement supérieur, Recherche et Innovation
C’est le triste anniversaire. Celui du départ de Bartek, Antonio, Kamal, Pascal et Anupong. Les cinq victimes de l’attentat de Strasbourg perpétré il y a cinq ans, jour pour jour. Au palais de la musique et des congrès, leurs visages rappellent la tragédie.
La chorale du collège de la Providence a entonné d’émouvantes chansons en hommage aux cinq disparus.
À l’affiche du concert hommage, une dizaine d’invités issus d’univers culturels différents, tous attachés à la capitale européenne.
« Qu’arrive-t-il aux noms que personne ne prononce plus ? Comment dessiner l’absence ? », questionne Baris en ouverture du programme aux côtés de son complice Vardan, alors que des lycéens déposent cinq bougies sur scène.
« Avec ce concert, j’aimerais garder leur nom vivant »
Projetés sur l’écran géant, les visages souriants des disparus accompagnent douloureusement l’hommage. Moktar Naghchband, président de l’association et frère de Kamal, confie, les larmes en retenue : « Il y a 5 ans, Strasbourg a été blessé, traumatisé. Avec ce concert, j’aimerais garder leur nom vivant ».
Vœux réitérés par Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, avant que la chorale du collège de la Providence menée par Stéphane Kuhn laisse s’envoler Derrière le brouillard, duo de Louane et Grand Corps Malade, suivi du déchirant Pour ceux qui tombent et ceux qui restent, création originale dédiée aux cinq victimes et « à ceux qui tendent la main ».
L’atelier de la chanson chorale du collège de la Providence a terminé le concert avec l’hymne « Strasbourg mon amour », composé juste après l’attentat.
Encadrés par Fatou Ba, des élèves de Seconde du lycée René Cassin donnent voix aux bribes de textes de Wajdi Mouawad. Sous la direction de Thomas Hurter, la chorale CatharsiS Queen laisse éclater la beauté de Show must go on et le groupe Sin Corap ouvre le voyage vers les Balkans.
Dans un silence de cathédrale, Luc Arbogast, ami de Bartek, livre des hymnes à la résilience, dont celui de Strasbourg, « ville blessée, mais toujours debout », issu de sa dernière tournée Via Antika.
À Stéphane Kuhn et aux élèves de l’Atelier de la chanson de La Providence de revenir sur scène et signer l’hommage avec le titre Strasbourg, mon amour hymne écrit au lendemain de l’attentat. (Article DNA du 12 décembre 2023)